Aujourd’hui, j’ai décidé de me faire plaisir et de pondre un texte dont je n’ai pas du tout la moindre idée de la manière dont je vais le commencer – quoique je réalise que je viens d’y parvenir – et surtout de la manière dont je vais le finir. Un genre d’improvisation que Jack Kerouac considérerait comme s’inscrivant dans le style littéraire qu’il a créé et qui a fait sa renommée : la prose spontanée.
C’est ainsi donc que je me donne comme mandat d’écrire plus ou moins 750 mots, comme je le fais chaque jour depuis le 23 juillet dernier, date où j’ai commencé ce blogue-au-thon, sur un coup de tête, inspiré par un autre écrivain et blogueur, Marc Lajambe, qui avait déjà fait pareil exercice et qui a tellement aimé que je le voie faire comme lui qu’il a décidé de reprendre la formule et de recommencer à publier un texte par jour.
C’est pas mal plus intelligent et beaucoup moins mouillant que de se garrocher un seau d’eau sur la tête, même si ceux qui le font le font pour une bonne cause. À voir tant de gens le faire, il me vient à me demander si nous ne sommes pas tous un peu en déficit d’attention.
Je n’irai pas plus loin dans mes récriminations sur cette mode qui sera sans doute déjà bientôt chose du passé comme bien d’autres modes virtuelles avant cette dernière qui n’ont pas duré très longtemps elles non plus, mais qui ont été d’une intensité dont la force me surprend à chaque fois.
Ainsi vont les modes sur internet. Quelqu’un en part une, quelques un la suivent, finalement des milliers la suivent tous en même temps et au fur et à mesure qu’à peu près tous ceux qui ont voulu la suivre l’ont fait, celle-ci fait partie du passée pendant que le cycle recommence de plus belle à quelconque endroit du cyberespace et de l’univers.
Il est donc loin le temps où internet était encore un phénomène marginal et où il fallait un ordinateur et un modem pour y avoir accès. Maintenant, avec les téléphones, on y a accès n’importe où.
Tiens, parlant de truc sur internet, laissez-moi vous raconter cette anecdote pour le moins croustillante. Cela se passe en mars 2005, à un moment où je suis revenu d’un an de radio à Kapuskasing, en Ontario. Ma mère voulait que je lui crée une adresse courriel via le site Hotmail. Aussitôt l’adresse créée, ma mère a reçu un courriel d’une prénommée Cindy qui voulait lui demander si elle ne voulait pas voir ses photos XXX…
Il fut une époque où il fallait chercher la pornographie pour y avoir accès sur internet. Cette anecdote m’a démontré que cette époque était révolue de plus belle, puisque c’est maintenant elle qui vient nous chercher.
J’écris présentement à l’aéroport, à côté du restaurant Tim Horton’s. J’adore aller à cet endroit, qui me rappelle tous ces voyages que j’aimerais faire et que je ferai un jour. J’aimerais bien aller voir les volcans d’Islande et du Costa-Rica, trimballer mon vélo en Chine et en Nouvelle-Zélande. Et pourquoi pas les Îles-de-la-Madeleine? — J’ai assez de milles Air Miles pour y aller après tout — .
Je ne serais pas du genre à me payer des voyages tout inclus vers le Sud, mais je ne ferme pas la porte à cette éventualité non plus. Passer les fêtes à Cancun me paraît plus intéressant qu’être dans le fin fond de mon rang à engraisser parce que je ne fous rien et que tout le monde réussit à avoir accès à la voiture familiale sauf moi.
Vous parler de mes voyages à faire me fait me rappeler un truc important : je n’ai toujours pas écrit ma fameuse liste de souhaits, celle dont je vous parlais l’autre jour. Cordonnier mal chaussé…
Pour le reste, je trouve qu’on a un bel été. Pas trop de chaleurs suffocantes, juste assez de soleil pour que ce soit le fun. Je n’ai pas eu un été facile, mais je l’ai voulu ainsi. Débuter comme travailleur autonome n’est jamais facile, et même si ça commence à aller dans le bon sens, il ne faut pas que je m’assoie sur des lauriers que je n’ai pas encore mérités. Mais le pire est derrière et le meilleur est à venir!
Si seulement je pouvais avoir internet à la maison…. Grrr….