Des fois, quand j’ai envie de parler pour rien dire, je me mets à parler de la pluie et du beau temps. Alors, allons-y!
Quel bel été que celui de 2020! Malgré la crise sanitaire, jamais je n’aurais pensé qu’on puisse bénéficier d’autant de chaleur et de soleil. Il ne reste plus qu’à espérer que le tout se poursuive en septembre, comme nous avons pu le voir à d’autres années.
Quoiqu’il advienne, les beaux jours en ont plus de fait qu’il ne leur en reste à faire. Et malgré la chaleur, il arrive souvent à ce temps-ci de l’année qu’on réussisse à ressentir, même si cela se fait parfois de façon très subtile, ce petit pic de froideur légèrement humide qui nous rappelle que l’automne approche, et que derrière lui se présentera l’hiver, même si l’on préfère ne pas trop y penser.
Pourtant, l’automne demeurera toujours ma saison préférée. C’est pendant cette saison de transition que j’ai vu le jour, un samedi matin d’octobre 1976. C’est d’ailleurs la première raison pour laquelle j’aime l’automne : c’est un signe que mon anniversaire approche.
Il y a deux météos que j’aime pour mon anniversaire : celle d’un été qui décide de faire du temps supplémentaire avec des feuilles rougies par la luminosité qui baisse, mais aussi celle d’une grisaille omniprésente accompagnée de pluie abondante, car j’aime bien quand il pleut. J’aime encore plus quand un ouragan vient déverser à nos latitudes ce qui reste de sa fureur passée. Ses vents n’ont plus la puissance qu’il avait quand il était sur l’océan, mais il produit des rafales assez intenses pour brasser la cime des arbres pendant qu’il échappe durant son passage les derniers millimètres d’eau qui restent dans son réservoir. C’est ce genre de phénomène que l’on rencontre en automne…
La pluie abondante combinée à la température qui refroidit aident la végétation à adopter les couleurs qu’elle adopte au fur et à mesure que l’on avance dans la saison. Et quand un sursaut estival se présente, quelle joie de bénéficier des beautés de l’automne dans une chaleur d’été dont on profite, se disant peut-être que c’est la dernière dont on pourra profiter avant le printemps suivant.
J’espère autant que l’été se poursuive en septembre que j’espère que l’automne prenne son temps avant de laisser sa place à l’hiver.
Les écrits de Jean Tremblay 