« Tout est dans le titre! » disait avec beaucoup de réalité Dany Laferrière, dans un de ses livres sans trop que je me souvienne duquel avec certitude.
Toujours est-il que c’est de loin l’un de mes auteurs préférés. Québécois? Haïtien? Les deux? Dans quelle proportion? Je n’ai jamais osé lui demander. Peut-être un jour…
D’ailleurs, les deux seules fois où je l’ai rencontré, c’était lors de séances de dédicaces au Salon du livre de Montréal, un lieu bien peu propice à une longue discussion philosophique.
Quand on lui demande de dédicacer un livre, Dany Laferrière le fait en dessinant des fleurs.
Si je publie ce roman que j’ai commencé il y a trois ans au retour de retrouvailles avec des collègues de Charles Gravel, je ferai comme M. Laferrière et dédicacerai en y dessinant mes abeilles bêtes que j’aimais illustrer dans mes temps libres pendant mon ancienne vie de caissier de librairie.
Ça fera toujours plus original que de dire « À toi, cher Chose, de moi-même, avec plaisir! »
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J’apprivoise de plus en plus Bertha no. 4, et celle-ci s’adapte de plus en plus à ma personnalité.
Lorsque je l’ai déballée, j’ai constaté avec stupeur qu’elle était anglophone. Tout était en anglais et ce ne fut pas trop long avant que j’impose à mon nouvel ordinateur cette langue de Molière qui m’est si chère, celle que je me force d’écrire et de parler au mieux de mes compétences simplement parce que je refuse qu’elle meure dans ce Québec qui se fout de plus en plus de s’en servir comme il se doit.
Je n’ai rien contre la langue de Shakespeare, mais je suis un « molièrien » depuis ma naissance et je le serai jusqu’à ce que j’aie fini de pousser mon dernier souffle. Le plus tard possible svp!
Bertha no. 4 s’est depuis beaucoup adaptée à la langue du Québec, et elle l’a fait de façon admirable.
Cependant, c’est moi qui ai de la misère avec l’endroit où se trouvent certains accents, et aussi de la manière précise qu’il faut emprunter pour pouvoir pianoter avec exactitude afin de produire le « ù » tant désiré.
Après moult essais ponctués d’erreurs, j’ai finalement pu l’écrire.
Avec tant de difficultés pour pouvoir écrire une lettre avec un accent, on comprend presque les analphabètes de ne pas vouloir s’appliquer davantage dans l’écriture de leur langue dans les règles de l’art.
Dieu qu’elle peut être compliquée notre langue! Mais c’est ainsi que je l’aime…
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Apple Music ou Spotify? Je fais partie de la première famille.
Propriétaire de cellulaires iPhone depuis bientôt dix ans, je préfère tout garder dans la même famille, celle de la grosse pomme.
Toujours est-il qu’à la fin de chaque année, Apple Music me sort un palmarès de ce que j’ai le plus écouté pendant cette dernière.
Durant mes années d’animateur de radio, je m’efforçais toujours d’être le plus à l’affut possible des nouveautés. Ce n’est définitivement plus le cas!
La chanson que j’ai le plus écoutée en 2022 fut un succès de Grateful Dead de 1987, intitulé « Touch of grey ». Ce fut la seule chanson de ce groupe dans toute sa riche histoire à se classer dans le Top 10, et ce presque un quart de siècle après sa formation.
Le refrain trotte dans la tête comme une incitation à ne pas lâcher. « I will get by. I will survive. » Je vais passer au travers. Je vais survivre.
Et à la fin, après le dernier couplet, le refrain se conjugue à la première personne du pluriel. « We will get by. We will survive! »
La marde est dans les couplets, l’espoir est dans le refrain.
C’est la grâce que je nous souhaite en 2023.
Et pour ceux que ça intéresse, voici le top 10 des chansons que j’ai le plus écouté en 2022 selon iTunes.
- Touch of grey (1987) Grateful Dead
- The love parade (1986) The Dream Academy
- Beat the clock (1979) Sparks
- Smells like teen spirit (1991) Nirvana
- Antifa (2022) Orloge Simard
- That’s the way love goes (1993) Janet Jackson
- High school confidential (1980) Rough Trade
- Right beside you (1994) Sophie B. Hawkins
- J’m’en câlice (2021) Mononc’Serge
- Black hole sun (1994) Soundgarden
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20 centimètres de neige tomberont assurément sur Montréal cette fin de semaine. Peut-être même davantage! J’ai hâte! J’aime les tempêtes!