Blogue au thon

Le cellulaire à off!

Vive le mode avion!
Je n’ai pris l’avion que deux fois dans ma vie, la première pour me rendre à Paris, la deuxième pour en revenir. Chaque fois, j’ai écrasé mon gros cul dans le gros cul d’un vieux tacot de Boeing 747, propriété de Corsair, compagnie à bas prix française qui aime bien acheter de vieux appareils afin de leur faire continuer leur carrière.
Pourtant, j’aime beaucoup mettre mon cellulaire en mode avion, cette fonction qui le coupe de tout univers. En avion, par mesure de sécurité, les cellulaires se doivent d’être fermés. Mais c’est toujours possible de se servir des parties qui n’ont pas besoin de signal cellulaire pour fonctionner, et le mode avion est là pour ça, pour qu’on puisse continuer de s’amuser avec nos jeux sans devoir platement fermer notre appareil.
Il y a de ça bientôt un an, j’ai fait l’acquisition d’un iPhone 5, décision que je n’ai jamais regrettée, sauf pour la partie forfait avec mon fournisseur de signal cellulaire, qui m’en a passé une petite vite et qui fait en sorte que mes factures sont toujours astronomiques, à un point où je crois que je vais devoir trouver une entourloupette pour me délivrer de ce contrat-boulet qui prend une trop grande importance dans mon budget plutôt rachitique par les temps qui courent.
Ce que j’aime de cet appareil, c’est qu’il me permet toutes sortes de trucs, comme gérer mes profils sur les différents réseaux sociaux sans avoir à me brancher sur un ordinateur. Je peux aussi prendre des photos avec, les diffuser, même si ce n’est pas la même qualité d’image qu’avec mon appareil Nikon. Je peux même écrire des billets pour alimenter ce blogue, chose que je n’ai faite seulement qu’une fois, entre Noël et le Jour de l’an, pour me défouler sur l’Après-Noël, dans ce billet qui a obtenu un très grand succès, mais qui aurait aussi pu me faire perdre mon emploi si j’avais travaillé chez Wal-Mart ou autre grande surface qui pense, à tort, que le client a toujours raison.
Je me souviens quand je l’ai écrit. Je venais de compléter les cinq heures de route entre Montréal et mon Falardeau natal, et j’étais couché dans ce lit où j’ai passé le plus clair de mon temps dans ces vacances des fêtes que je considère comme les plus merdiques de toute mon existence. Il a fait un froid sibérien qui m’a contraint à rester toujours à l’intérieur. Je ne pouvais pas sortir pour aller voir des gens au Saguenay sans me chicaner pour avoir accès à une voiture, ce qui n’arrivait jamais au moment où j’espérais en avoir une. Je maudissais ma vie, encore plus ma vie de caissier de librairie, me jurant que j’y avais passé mon dernier Noël, chose qui se comprenait bien dans ce texte, que j’ai trouvé fort difficile à écrire, l’écran d’un iPhone 5 étant petit et mes doigts étant gros, ce qui me forçait à adopter un doigté d’écriture un peu particulier qui fit en sorte que j’ai pu accoucher de ce texte en quinze minutes! À votre grand plaisir, j’espère!
Mais tout cela a aussi un prix, autre que celui qui est monétaire. Ce bidule se vide de ses énergies à une vitesse inquiétante et m’absorbe trop de mon attention, pompant mon énergie devant servir à des choses plus utiles qu’à des choses autrement plus futiles comme texter et regarder plein de trucs inutiles.
C’est pour ça qu’il ne faut pas m’en vouloir si je ne suis parfois pas joignable. Il m’arrive souvent de laisser mon cellulaire à la maison ou de le mettre en mode avion, simplement parce que j’ai envie de décrocher de tout ce qui est virtuel et inutile.
Si quelqu’un tient vraiment à me parler, qu’il m’écrive un courriel ou un message texte. Je les lirai à mon retour. Il peut aussi me lâcher un coup de fil. Qu’il me laisse un message dans ma boîte vocale, et je l’écouterai à mon retour!
Il faut trouver une façon pour imposer à ces bidules la réalité qu’elles doivent être à notre service et non que ce soit nous qui soyons à leur service. C’est un apprentissage quotidien que tous devraient faire, surtout si vous êtes comme moi, accros à votre cellulaire comme le fumeur l’est à sa cigarette, comme le toxicomane l’est avec sa seringue, comme le gambler l’est avec sa table de jeu ou sa machine à cents au Casino de Montréal.
Au moins, le mode avion nous permet de mettre l’interrupteur à off momentanément de cette dépendance technologique!

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