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50 escapades coquines pour deux à Chibougamau

Je n’ai jamais déposé un seul de mes orteils à Chibougamau, mais l’endroit m’intéresse depuis toujours. C’est un îlot de civilisation au cœur de la forêt et dont une route, la 167, permet d’y entrer et d’y sortir dans sa qualité de seul lien entre cet endroit et le reste de la civilisation.

En 2003, alors que je faisais de la radio à Dolbeau, j’avais l’intention avec un ami d’y aller, mais c’était constamment remis à plus tard pour être finalement remis dans la semaine des quatre jeudis.

Lorsqu’arrivera le grand jour du voyage à Chibougamau, j’irai seul. Je me taperai les deux heures et demie de route entre Saint-Félicien et Chibougamau, irai manger au McDo de la place avant de rebrousser chemin via la 167 Sud et une fois revenu au bercail, je pourrai rajouter le nom de Chibougamau à la liste des endroits insolites que j’ai visités dans ma vie, au même titre que Gregoire Mills, Stokes et Estcourt, au Maine, avec ses maisons à cheval sur la frontière canado-américaine.

Ti-Poil Richard

Laissez-moi vous conter l’une de mes plus illustres pertes d’emploi en radio. En novembre 2004, et ce bien malgré elle, Michèle Richard fut associée à l’une d’elles.

À l’époque, j’étais l’animateur du matin de la radio communautaire CKGN à Kapuskasing, un sympathique fief où vivent fièrement plus de 8000 personnes, très majoritairement francophones. Pour faire vivre une station dans un marché aussi restreint, il faut la financer de toutes les manières inimaginables. Outre les subventions, les revenus publicitaires et le bingo hebdomadaire – très populaire – , la radio se finance aussi grâce à toutes sortes d’activités.

L’une de ces festivités fut l’organisation d’un festival country. Quand mon patron de l’époque nous annonça, fier de lui, que Michèle Richard allait s’y produire, la consternation sur les yeux de mes collègues se voyait, tout comme sur les miens. Jamais le bruit des criquets n’avait résonné aussi fort que dans le local où nous étions à ce moment.

Nous appréhendions l’échec et nous eûmes raison! Sur 700 billets mis en vente, seulement 150 ont trouvé preneur. Le spectacle de la diva de Saint-Sauveur eut quand même lieu, mais à quel prix?

Cette activité qui devait financer ma radio s’est avérée un gouffre financier qui a imposé des choix difficiles, si bien que mon patron décida de supprimer temporairement un poste. Et je fus l’heureux élu!

« L’épreuve, je ne le savais que trop, a souvent de tels effets salutaires. Tout en nous rabattant le caquet, elle nous force à rentrer en nous-mêmes et à mesurer notre relative insignifiance », disait un jour René Lévesque dans ses mémoires.

Ça résume comment je me sentais en rentrant chez moi ce jour-là…

Miaou

Parmi les plaies de la vie contemporaine, celle des gens discutant à haute voix au cellulaire dans un endroit public me tombe le plus sur les nerfs.

J’entretiens d’ailleurs le fantasme que ce geste soit criminalisé, ce qui n’arrivera sans doute jamais, compte tenu du fait que ce serait inapplicable. Néanmoins, une amende de 50$ remise par un agent de la paix à quelqu’un discutant trop fort au téléphone dans un endroit public serait tout à fait de mise pour ces pollueurs de la tranquillité ambiante.

Quand une personne discute à haute voix au cellulaire dans un endroit public, plus rien ne compte autour d’elle. Elle s’enferme dans sa bulle et se met à parler fort, comme si le reste de l’univers devait entendre obligatoirement le contenu de sa conversation.

Cela donne parfois lieu à des situations cocasses. Un beau matin de mars, alors que je revenais de mon travail nocturne, j’emprunte l’autobus du boulevard Pie-IX à Montréal à la station de métro du même nom. Je m’assois dans la partie arrière de l’autobus, près de là où se trouve une femme dans la fin de la vingtaine, de bonne corpulence.

La femme, discutant fort au cellulaire, sembla en pleine chicane de ménage avec sa conjointe, lui disant bien fort : « Mon ancienne blonde me mangeait mieux le minou que toi! » Tout autour, les gens étaient médusés d’entendre une phrase si crue si fort, alors que d’autres pouffaient de rire. Et voir la femme s’indigner de la situation n’a fait que donner du carburant au fou rire que j’avais en sortant de l’autobus.

Parfois, vaut mieux texter!

« Jean, pourquoi ne fais-tu plus de radio? »

On me la pose encore souvent, cette question…

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