Arrose-mont (texte plate)

NDLR : Message au maire Jean Tremblay. Chaque fois que vous faites une connerie, vous faites en sorte que plus de monde vienne sur mon blog, beaucoup de gens pensant atterrir sur le votre plutôt que sur le mien, qu’ils trouvent sans doute meilleur! Continuez de faire d’autres conneries, de cette façon plus de gens me visiteront! Au nom de la paire, du vice et des sains d’esprit, Amène!
Ça y est! Presque sept ans après mon arrivée sur l’île de Montréal, je suis devenu officiellement – et enfin – résident montréalais. C’est dans un magnifique appartement du quartier Rosemont que se poursuivra cette bizarre mais palpitante aventure qu’est ma vie, faisant changement du sous-sol dans cette bourgeoise et péteuse Ville Mont-Royal, que j’ai quand même aimée malgré tout.
Si j’ai décidé d’aller vivre dans un appartement étagé, c’est en grande partie pour la symbolique que ça représente, moi qui ai passé les années précédentes dans le sous-sol, j’ai décidé d’émerger enfin, voulant rompre avec une sorte de vie ordinaire dans laquelle je m’étais enlisé ces dernières années. Mais il arrive parfois que mon sous-sol monterois me manque… D’abord, c’était frais en été. Pas besoin de ventilateur pendant les grosses chaleurs. Ensuite, y rentrer mon vélo était beaucoup plus simple, étant pogné pour monter un escalier avec ma bécane dans la main droite, la guidant pour qu’elle ne cogne rien ni ne fasse trop de bruit.
Pour le reste, je m’adapte assez bien à mon nouvel environnement. Je m’y fais des nouveaux points de repères, qui prennent la relève des anciens. Je découvre de nouveaux commerces et de petits trésors quand je les visite. Pas loin de chez moi, rue Dandurand, j’ai trouvé plein de petits dépanneurs où c’est possible de s’acheter des cannettes de bière pour pas cher, idéal pour se saouler les soirs où je me demande si je vaux pas mieux que caissier dans un Tim Horton’s ou pousse-crayon au Ministère des Bonriens du Québec.
Une chose qui est bonne pour ma ligne, c’est qu’il n’y a pas de Tim Horton’s tout près. Non seulement Dieu m’évitera d’y travailler, mais aussi d’aller y manger. Par contre, il y a un restaurant ouvert 24 heures pas loin de chez moi, un resto local où il fait bon y manger : Chez la mère. Ça me fait penser un peu à cette époque où je demeurais à Rivière-du-Loup, où j’avais un restaurant Normandin à dix minutes de marche de chez moi. Pesant près de 300 livres à l’époque, je crois que j’ai pris une partie de ce poids dans cet établissement qui était ouvert 24 heures mais qui ne l’est plus maintenant que le terminus d’autobus qui était présent à l’époque est rendu à un autre endroit à Rivière-du-Loup.
Autre changement majeur : j’ai une corde à linge! L’homme rose contre son gré que je suis, en plus de laver sa vaisselle lui-même, fait désormais sécher son linge sur la corde, le linge étant lavé préalablement dans une buanderie Wi-Fi située juste à côté de chez moi.
Parlant de Wi-Fi, c’est la dernière chose qu’il me reste à poser chez moi. Je vais d’ailleurs appeler PKP pour qu’il revienne me poser son internet chez moi, moi qui l’avais délaissé à Ville Mont-Royal, ayant la connection WiFi de mon proprio. Mais ne voulant plus prendre celui des autres – et cesser de devoir me payer des cafés un peu partout pour avoir l’internet gratuit – , je devrai demander à Pierre-Karl combien il me charge, n’ayant pas très bon crédit chez lui.
Mais ce que j’aime le plus, c’est la lumière qui illumine enfin mon univers et le clapotis de la pluie qui me cogne directement sur la tête, provoquant ainsi une symphonie qui ne fait que sourire l’amateur de mauvais temps que je suis, chaque fois qu’un arrose-mont se présente dans le quartier…
Voilà! Je retourne à des écritures plus pertinentes…
Terminé à 1h06 du matin, dans le Second Cup du Village, mon vélo qui me regarde du coin de l’oeil et qui m’implore de le ramener au bercail, ce que je m’apprête à faire de sitôt…