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Je suis la nouvelle Madonna

C’est un soir de page blanche. Le genre de soir où on se retrouve seul avec soi-même devant un grand écran blanc qu’on se doit de remplir quand même malgré le fait que ça ne nous tente pas trop. Après tout, même si on a un lectorat minimaliste, il faut bien le divertir. Et pour bien le divertir, il ne faut surtout pas être plate. Peu importe qu’on soit communicateur, enseignant, écrivain ou autre chose, être plate, c’est mortel!

Mais comment ne pas être plate quand l’inspiration est aussi présente dans notre esprit qu’Amir Khadir à une course à la direction de la CAQ?

On essaie de lui forcer la main. On trouve un titre bidon, à la limite extra-terrestre. On espère que ça attirera l’attention du lecteur, au moins pour lui donner le goût de lire ce charabia – ou plutôt cet essai de charabia – pour voir si ce dernier lui amènera quelque chose, peu importe le nom qu’on voudra bien lui attribuer.

Ainsi, je m’autoproclame aujourd’hui la nouvelle Madonna même si je ne partage pratiquement aucun intérêt avec elle. Madonna est presque un an plus jeune que ma mère et a l’air d’avoir dix ans de moins que moi. Il paraît qu’elle en fait de ces sacrifices pour avoir cette allure, pour maintenir en place ce masque de jeunesse qui trahit son âge réel. Je sais qu’elle s’entraîne beaucoup, comme une défoncée, à un niveau qui frise l’obsession mentale. Je l’ai vue en spectacle à une occasion, à New York en octobre 2008. Elle était dans une forme dangereuse ce soir-là, malgré le Polyfilla qui lui recouvrait le visage et qui se voyait de là où j’étais, à une quarantaine de mètres d’elle, sur la patinoire des Rangers de New York devenue un gigantesque plancher de danse. Un spectacle que j’ai aimé, mais que j’aurais apprécié davantage s’il y avait eu une première partie. Trois heures à attendre un spectacle, c’est fichtrement long, même si le spectacle valait l’attente. Une Lady Gaga qui commençait à l’époque en première partie, ça aurait été le fun. Aucune idée si la chose aurait pu être faisable, mais ça aurait sans doute été mieux que de poiroter inutilement en se rappelant que sous notre siège se trouve la glace sur laquelle mes Nordiques de Québec ont disputé leur dernière partie en 1995, subissant l’élimination aux mains des Rangers de New York. Un bien triste souvenir qu’une Lady Gaga débutante aurait sans doute évité de remonter à la mémoire de mon cœur de Nordique meurtri.

On ne la connaissait pas très bien à ce moment-ci, Lady Gaga. Par contre, on la découvrait. Elle était d’ailleurs très hot sur les palmarès avec sa face de poker qui jouait un peu partout, même à Rock-Détente! On se doutait bien qu’elle tentait d’être une nouvelle Madonna, comme Britney Spears ou bien d’autres, ce qu’elle n’est jamais devenue. Dieu Merci!

Lady Gaga est devenue Lady Gaga avec le temps, tellement que Madonna en est devenue elle-même gaga. Craignant pour son trône, Madonna a essayé sur son dernier disque de devenir Lady Gaga. Le résultat en a été risible. Presque aussi risible que bien des commentaires que j’ai eu quand j’ai osé en faire la critique. Ah que je me suis amusé avec les commentaires de ces pauvres « féfans » blessés dans leur orgueil parce que j’ai osé dire que le disque de leur déesse est pourri, ce qu’il n’est pas tant que ça, ayant volontairement beurré le négatif juste pour provoquer les féfans.

Les féfans de Madonna – comme ceux de Justin Bieber, des Backstreet Boys ou du Canadien de Montréal – sont tellement drôles à provoquer juste quand on ose dire une petite pointe défavorable à leur artiste favori. Ils lui vouent une admiration si grande qu’ils oublient que le critique a aussi un show à donner et qu’il n’en a rien à cirer de ce que le lecteur pense comme lui ou non car on le paie pour dire ce qu’il pense.

Mais au-delà de tout ça, je n’aimerais pas être une nouvelle Madonna. J’aimerais plutôt être un nouveau Pierre Foglia ou un autre Réjean Tremblay même si en réalité ces éventualités ne m’enchantent pas plus.

C’est bien beau s’inspirer d’un autre à un point où on voudrait le devenir, mais il ne faut pas oublier qu’il faut d’abord être soi-même, ce qui est déjà bien assez. On passe sa vie à le devenir.

Soyons nous-mêmes et ce sera déjà un grand accomplissement!

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