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Justin Bieber tout nu

On dit de la littérature qu’elle sert à nous faire sortir de notre quotidien. Cela est bien vrai. Ce soir, j’étais dans un abribus proche du Centre Fairview, à Pointe-Claire, et je lisais, attendant l’autobus qui allait me ramener au métro Côte-Vertu, et ensuite chez moi.

J’ai peut-être bien lu une vingtaine de minutes, mais ça m’a fait oublier qu’autour de moi, plein de gens se parlaient dans plein de langues, sauf la mienne, celle que je parle, mais aussi celle avec lequel je suis en train d’écrire et aussi celle que je lisais à ce moment précis.

C’était un livre de Dany Laferrière, un cadeau que je me suis fait pour mon anniversaire, un livre dans lequel j’apprends qu’il aime bien écrire en pyjama. Je commence à peine à en faire la lecture. J’en reparlerai un jour.

Ou pas.

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C’était en mars dernier, à la Bibliothèque nationale du Québec, un mercredi de fin d’hiver ou de début de printemps, ou peut-être des deux, je ne me souviens pas.

Des dizaines de gens s’étaient déplacés pour le voir, celui au physique remarquable et au succès qui ne se dément pas.

Il était habillé d’une façon à ce dont on se souvienne de son passage, chose qu’on ne voit pas trop souvent dans notre cher Montréal.

Vous avez sans doute deviné que je vous parlais de Victor-Lévy Beaulieu déguisé en infirmier…

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J’ai une relation amour-haine avec Réjean Tremblay. Bien que je suis fier qu’il ait mis mon Falardeau de village sur la carte, l’homme qu’il est devenu, embourgeoisé et prétentieux, me répugne un peu.

Toujours est-il que bien malgré lui, il a écrit le film le plus drôle jamais fait au Québec depuis les dix dernières années, soit le transfert au cinéma de son mythique téléroman « Lance et compte ».

J’étais allé le voir un mercredi après-midi dans un cinéma du quartier Côte-des-Neiges à Montréal. Dans la salle, il n’y avait que trois personnes, moi et deux dames qui se parlaient de flatulences à haute voix, pensant qu’elles étaient seules dans la petite salle.

Ce que j’ai trouvé drôle dans ce film? Tout… Des clichés gros comme le bras, une histoire tirée par les cheveux, pas crédible pour deux sous. Un vrai film mauvais, digne des prix Aurore qu’il a mérités le printemps d’après.

Je m’attendais à voir un vrai drame sportif. J’ai plutôt vu une comédie accidentelle parce qu’elle n’a pas cherché à le devenir. Et avec les dames patronnesses qui se parlaient de leurs bobos à haute voix avant le film, il y avait de quoi rendre cet après-midi mémorable.

Je me souviens de cet après-midi de visionnement de film de Réjean Tremblay, mais je me souviens davantage de ce qui s’est passé après…

Une de mes collègues du Renaud-Bray en était ce jour-là à son dernier quart de travail avant de tomber en congé de maternité. Comme je ne travaillais pas ce jour-là, je me suis déplacé jusqu’à ma librairie pour saluer ma collègue, très enthousiaste à l’idée de donner naissance à son premier enfant, une petite fille qu’elle allait prénommer Marjorie.

Ce fut la dernière fois que je voyais cette collègue, car le même jour où le printemps est arrivé, cette collègue a été emportée par un accident cérébrovasculaire, alors qu’elle venait à peine d’avoir 30 ans.

Je n’avais jamais vécu de ma vie la mort d’une collègue de travail, mais cela vient tous nous secouer d’une manière ou d’une autre. Une délégation d’autres collègues de ma librairie est allée à ses funérailles et mon employeur a envoyé des fleurs au salon funéraire.

Le temps a passé et la petite a grandi. Sur Facebook, la page de ma défunte collègue est restée active. Son copain la tague sur les photos de cette petite fille mignonne, aux beaux yeux, qui semble avoir une belle enfance même si le destin lui a arraché sa mère quelques semaines à peine après sa naissance.

Entre cette histoire de mort et celle de quelques membres d’un club de hockey, celle de mon ancienne collègue m’émeut plus. Si le Canadien périssait au complet dans un écrasement d’avion, cela m’ébranlerait un peu, mais la vie continuerait pareil. Je ne croirais pas que la province au complet en serait paralysée comme dans le film de Réjean Tremblay…

Au-delà de la mort, la vie continue. Pour le reste, ce n’est que du hockey…

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Je vous écris depuis un ordinateur dont l’écran me fait la vie dure. Après avoir perdu un ordinateur portable aux mains de Bill Gates et de son Windows 10 à marde, voilà qu’un autre de mes trois ordinateurs décide de me faire dans les mains.

Il ne me reste que mon vieux portable acheté en 2008 qui fonctionne encore. Je l’ai conservé, car il y a des trucs dedans que je préfère garder. Si j’ai décidé de le changer en 2013, c’est parce qu’il était aux prises avec une lenteur qui rendrait jaloux le plus zélé des fonctionnaires québécois.

Pour être honnête avec vous, je suis tanné des solutions de rechange. Je veux m’acheter du neuf et du durable bientôt, pour que je puisse continuer à faire mon métier d’écrivain sans entrave.

Si seulement les Macs n’étaient pas si chers…

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Il y a de ces textes qu’on se demande si on ne les avait pas lu s’ils n’avaient pas eu un titre accrocheur.

Si vous vous posez la question, c’est que vous avez lu ce texte jusqu’à la fin et je vous en remercie!

Retourne t’habiller, Justin!

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