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Le dernier billet de 2014

La fin décembre arrive avec, comme à chaque fin décembre, son infinie horde de toutes sortes de bilans. Bilans d’actualité, de politique, de météo, d’arts et de n’importe quoi d’autre, mais aussi bilans que l’on se fait soi-même, question de savoir où l’on se trouve dans nos propres vies.
On se remémore les bons coups, les bons moments, les moins bons moments aussi et on se demande où tout cela va nous mener.
2014 aura été une année qui a été tout sauf ordinaire pour moi. C’est l’année où j’ai osé m’écouter, où j’ai osé me lancer dans le vide, où j’ai osé prendre des risques. Cela ne s’est pas déroulé comme je l’avais prévu au départ, mais j’ai accepté que cela faisait partie du jeu, que la guerre était loin d’être finie même si certaines batailles ont été perdues.
J’ai quitté un emploi stable qui me laissait frustré de tourner en rond pour me lancer à mon compte en journalisme et en rédaction, tout ça sans contacts et sans planification. Le danger de faire des erreurs était grand, et j’en ai fait quelques unes. J’ai tenu bon et quelques contrats arrivés en fin d’année m’ont permis de la terminer sur une note positive.
Mais il y a encore beaucoup de travail à faire, car ces quelques contrats ne me permettront pas d’en vivre à temps plein, du moins pas pour le moment. Pour y parvenir, je dois développer des contacts et me perfectionner. C’est pourquoi je songe à reprendre mes études universitaires en janvier. Même si j’ai un certificat en journalisme, celui-ci est nettement insuffisant et un baccalauréat complet se vend mieux qu’un baccalauréat pas terminé.
Ayant déjà épuisé tous les mois permis d’aide financière gouvernementale, je devrai demander et obtenir une dérogation me permettant de bénéficier de nouveaux prêts étudiants. J’aurai une plus grosse dette étudiante, mais je crois qu’au total, cela me coûtera moins cher que de ne pas avoir d’études universitaires dignes de ce nom complétées. Retourner à l’école à temps plein me permettra aussi de tisser des contacts dans toutes sortes de domaines et surtout de voir du monde. S’il y a une chose qui m’a fait mal ces derniers mois, c’est la solitude. J’ai toujours été un individu solitaire de nature, presque antisocial, mais c’est en 2014 que je m’en suis tanné.
Je me suis aussi tanné d’encaisser mes prestations d’assurance-emploi. Les obtenir a été d’une longueur à faire désespérer n’importe quel optimiste, et mon combat pour les obtenir de nouveau après leur avoir déclaré des revenus de travail autonome m’a rendu hors de moi. Au même moment où je me battais contre la machine gouvernementale, je me suis fait le pire lumbago de ma vie, une blessure survenue au moment où je soulevais mon petit neveu. Pendant un long mois, je n’ai fait que passer mon temps à être au lit à écouter Radio 9, n’étant capable que de faire le strict minimum tellement la douleur était vive.
Une fois le dos guéri, ce fut au tour d’un nerf de ma jambe gauche de se déplacer, me contraignant à deux semaines supplémentaires de repos forcé à regarder des reprises de Soirée Canadienne à Illico et des documentaires sur la Corée du Nord sur Youtube.
Finalement, le bras de fer entre les fonctionnaires du chômage et moi-même s’est soldé en ma faveur, ce qui m’a permis de toucher rétroactivement des sommes qui m’étaient dues. Au même moment, ma jambe s’est mise à mieux aller et j’ai décidé de collaborer bénévolement à RueMasson.com, un média communautaire indépendant de mon quartier, ce qui m’a permis de replonger dans le journalisme en produisant des articles qui feront très belle figure dans un portfolio, en plus d’avoir décroché une collaboration payante avec un autre magazine des Laurentides.
Malgré les ratés, les remises en questions, les difficultés financières, les embûches de santé, la solitude et tout ce que j’ai pu oublier qui a pu faire le trouble-fête, je suis content de mon année 2014. Premièrement, car j’y ai survécu. Deuxièmement, car je sens que je me suis vraiment écouté et respecté pour la première fois de ma vie. Troisièmement, car je sais que nous avons tous un destin à suivre et que chaque étape, peu importe si on la considère bonne ou mauvaise, fait partie de la chaîne d’événements qui se succèdent et qui ont pour tâche de nous modeler et de nous rendre plus forts afin que l’on soit prêt le jour où ces choses que l’on espère et sur lesquelles on travaille depuis si longtemps finissent par se produire.
2014 a été une année de transition où j’ai semé de nombreuses graines dont certaines d’entre elles ont commencé à germer et à produire des fruits, et c’est bien ce que j’ai envie de continuer de faire en 2015.
Je vous la souhaite très bonne, cette année 2015. Et merci de me lire!

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