Blogue-au-thon II

Santana et la tricoteuse

Anecdote de transport en commun survenue un mardi après-midi d’une semaine où le mardi est aussi banal que les autres mardis. J’étais dans la ligne orange. J’étais en déplacement depuis le métro Côte-des-Neiges vers la station Berri-UQAM, où je devais prendre la ligne jaune du métro en direction de l’île Sainte-Hélène, pour une marche de santé pour profiter de cette dernière – sans doute – poussée de chaleur automnale.
J’ai donc fait mon changement de ligne à la station Snowdon. Pour m’éviter de marcher trop – mon dos est encore souffrant —, je m’installe toujours dans le dernier wagon, question d’arriver vis-à-vis le couloir menant à la ligne jaune une fois rendu à Berri-UQAM, une escapade en métro qui dure une quinzaine de minutes.
Ce quart d’heure passe habituellement sans histoire, ce qui n’a pas été le cas aujourd’hui. Contrairement à ce que j’avais vécu un soir d’août dernier, personne ne s’est jeté devant mon train pour mettre fin à ses jours. C’est plutôt un événement heureux, du genre qui vous prive d’avoir 250 visites sur votre blogue sur une période de 24 heures comme ce fut le cas lors de ce suicide en août dernier.
Je venais donc de m’installer sur mon siège pour amorcer la randonnée vers cette station du centre-ville de Montréal où se croisent trois des quatre lignes du métro de Montréal, un peu l’équivalent montréalais de la station Châtelet de Paris, où cinq lignes de métro et trois lignes de RER – équivalent parisien des trains de banlieue – correspondent.
Dans mes oreilles jouait de la musique. Je ne me souviens plus ce qui jouait à ce moment précis lorsque je remarque que ma voisine de siège était en train de tricoter. Deux stations plus tard, voulant avoir plus long de laine à tricoter, elle sort sa balle qu’elle échappe par terre. Une autre passagère ramasse la balle et la remet à la tricoteuse, heureuse d’avoir retrouvé cette balle qui s’était échappée de son sac sans qu’elle s’en rende compte.
C’est alors qu’a commencé à jouer dans mes oreilles la chanson « Soul Sacrifice » de Santana, l’une des chansons phares du groupe, l’une de celles qui ont fait de la formation californienne un géant du rock, surtout lorsqu’ils ont interprété cette pièce instrumentale au fameux festival de Woodstock, en 1969. Pendant que la chanson commençait, la tricoteuse s’est remise à tricoter comme si de rien n’était, ignorant qu’elle s’était mise à tricoter en suivant le rythme des percussions de cette chanson mythique. Pendant plus de six minutes, j’ai eu droit à une prestation de tricotage synchronisé sans même que la tricoteuse ne sache que les mouvements de ses mains, de ses aiguilles et de sa laine entrassent en parfaite synchronicité avec la musique qui jouait dans mes oreilles.
Fin de l’événement, que vous trouvez sans doute banal au maximum et vous avez sans doute raison de le penser!
N’empêche que je n’aurais jamais pensé devenir amoureux à ce point de la musique de Santana. Il m’arrive parfois, question d’avoir une certaine variété dans la musique qui joue dans mes différents appareils électroniques, de prendre des albums de certains artistes et des compilations de succès d’autres artistes et de les encoder pour pouvoir élargir mes horizons.
En suivant ce truc, j’ai fini par devenir admirateur de Soundgarden, moi qui ne les aimais que pour « Black Hole Sun » et « Burden In My Hand ». J’ai aussi fini par le faire avec Santana et je compte bien le faire avec The Cranberries ou encore les Bee Gees, question de découvrir ce qu’ils ont fait d’autre à part leurs quelques chansons qui les ont rendus célèbres et multimillionnaires à un point où ils sont sans doute parfois tannés de jouer ces chansons en concert, chose qui ne s’applique toutefois plus aux Bee Gees, vu que deux des trois frères Gibb mangent des pissenlits par la racine.
Parlant de pissenlits, je n’ai jamais mangé de ces fleurs ni goûté à leur racine. Par contre, j’ai vu dans un livre de recettes qu’on peut faire de délicieuses salades avec les feuilles et que du vin peut être fait avec ces fleurs jaunes qui enjolivent nos terrains une fois le printemps installé. C’est même une recette oubliée de notre terroir culinaire.
Je me permettrai de l’essayer le printemps prochain. Je ne cueillerai pas des pissenlits montréalais, mais en prendrai plutôt de ceux qui poussent chez moi, au Saguenay. J’ai d’ailleurs déjà trouvé le nom que je donnerai à cette cuvée : la « Pisse-ô-lit! » Vendeur, non?

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