Vous arrive-t-il de vous demander ce qu’il est advenu de Projet Orange? Moi, ça ne m’arrive pas. Pourtant, je me le suis un peu demandé pendant quelques fractions de seconde le dimanche soir 19 octobre 2014 vers 19 h 40, quand une de leurs chansons a passé à la radio.
Ça me rappelle que j’avais déjà fait une entrevue avec le chanteur du groupe en 2001 pour l’émission Radi-Arts de CKAJ-FM. Le groupe se produisait dans le centre social de l’Université du Québec à Chicoutimi – où j’étudiais à l’époque – et j’avais préenregistré une entrevue dans les locaux de la radio étudiante, où j’animais aussi devant une foule de chaises très excitées à l’idée de m’écouter chaque lundi après-midi.
Je ne me souviens pas vraiment de cette entrevue, qui a duré une quinzaine de minutes au maximum, et que j’ai diffusée dans l’émission de Radi-Arts qui allait suivre ce spectacle. Un genre de rétroaction sur un spectacle qui n’avait pas encore eu lieu au moment de l’enregistrement et qui était déjà passé depuis quelques jours au moment de la diffusion de l’entrevue. J’ai assisté au spectacle le soir même. C’était bien, mais il n’y avait pas une grande foule présente au centre social de l’UQAC.
La première fois qu’on met les pieds dans ce centre social, on a l’impression d’entrer dans une salle commune dans les locaux du parti communiste de corée du nord – Les règles d’orthographe voudraient que je parsème les mots qui ont précédé de majuscules, mais j’ai un mépris tel pour le régime dictatorial de ce pays que je ne leur accorde pas l’honneur d’avoir de majuscules dans toute forme de terme qui permet de les identifier, en contravention avec les règles de la langue française, que j’assume totalement. —, mais une fois que les cours sont terminés le jeudi soir, on ferme quelques accès, on installe quelques trucs sur un escalier pour former une scène sur laquelle monte 1 DJ, et ensuite le party part jusqu’au petit matin. Le centre social laid se métamorphose pendant quelques heures en discothèque majestueuse, l’une des plus en vue à Chicoutimi. Mais n’ayant jamais été un oiseau de nuit, je n’ai jamais senti l’intérêt de m’y présenter le nez. Je le regrette maintenant, mais ça c’est un autre problème, car je vous parle de Projet Orange et de cette entrevue bien peu mémorable qui a résulté de ma rencontre avec le chanteur de ce groupe, chanteur dont je ne me souviens d’ailleurs plus du nom aujourd’hui.
J’ai entendu reparler de Projet Orange en 2004, alors que j’animais à Kapuskasing. Ils avaient sorti une chanson, intitulée « Les géants », qui était le premier extrait d’un album bilingue à venir. Le disque est sorti, même que je l’ai acheté. C’était en mai 2005, au Wal-Mart de Rivière-du-Loup, tout de suite après être passé en entrevue pour un emploi que j’ai eu. Je partais pour Montréal et j’avais envie d’avoir de la nouvelle musique pour m’accompagner sur la route, moi qui venais de m’acheter une voiture et qui vivais dans l’ivresse d’avoir eu quelques milliers de dollars d’un coup sec et de les flamber en quelque temps. Il ne me reste plus de cette époque que quelques disques, un sac à dos et un ordinateur portable dont je ne me sers presque plus. Mais ça, c’est un autre problème…
Toujours est-il que Projet Orange fait partie de ces groupes et artistes solos qui passent et ne restent pas, et dont l’utilité réelle est de permettre aux stations radiophoniques de jouer leur 65 % de contenu francophone. Vous souvenez-vous des Merry Makers? De René Flageolle? Des Fabuleux Élégants? La réponse est sans doute non, et la liste est encore bien longue.
Bref, je vous parlais de Projet Orange et je dérive à vous faire un procès du 65 % de musique francophone que les radios musicales francophones sont obligées de faire jouer durant leur programmation s’ils veulent continuer de survivre en s’évitant les foudres du CRTC, de l’ADISQ et cie.
Il est quand même utile, ce quota! Il nous permet, en écoutant la radio, de savoir qu’un groupe nommé Projet Orange a déjà existé, qu’il a eu 4-5 simples qui ont eu un peu de succès à la radio et qu’en écoutant l’un d’eux, on est témoin des efforts d’une radio pour se plier à ce diktat gouvernemental qui peut jouer même sur sa survie.
Une petite toune des Respectables avec ça? Un amalgame de plaisir en vue, de quoi cambrer ses hanches sous l’effet de la tequila maria.
De quoi s’ennuyer de Richard Petit et des Couch Potatoes et des chansons de la trame du premier Loft Story, maintenant disponibles dans tout magasin où se trouvent des items vendus 1 $.
Bonjour.
Je suis bien contente de voir qu’il y a quelqu’un qui se rappelle de Projet Orange. Je viens du Bas-Saint-Laurent et je me souviens d’avoir vu les clips du groupe à MusiquePlus. C’était trop bon! Aujourd’hui, vivant maintenant dans le Nord de l’Ontario, je suis la seule qui se rappelle de ce groupe dans mon entourage. Mais, j’ai ma copie de Megaphobe (j’essaie de trouver leur album éponyme) et je l’écoute en boucle! Merci pour cet article 🙂
Bonjour.
Je suis bien contente de voir qu’il y a quelqu’un qui se rappelle de Projet Orange. Je viens du Bas-Saint-Laurent et je me souviens d’avoir vu les clips du groupe à MusiquePlus. C’était trop bon! Aujourd’hui, vivant maintenant dans le Nord de l’Ontario, je suis la seule qui se rappelle de ce groupe dans mon entourage. Mais, j’ai ma copie de Megaphobe (j’essaie de trouver leur album éponyme) et je l’écoute en boucle! Merci pour cet article 🙂
Merci de votre commentaire! J’ai vécu un an à Kapuskasing pendant cette période de ma vie où la radio était mon gagne-pain. J’y ai beaucoup fait jouer la chanson « Les géants. » Que de bons souvenirs!