Blogue au thon

Baseball et Balzac

Texte publié originalement sur le site TVQC.com

C’était tard mardi soir. Ou tôt mercredi matin. Ou peut-être les deux à la fois. Je rédigeais pour mon blog ue ersonnel un texte sur mon amour pour le métro de Paris, un sujet qui n’avait rien à voir avec ce que je regardais à la télévision à ce moment précis où je ne savais plus trop quel jour on était.
La scène se déroule au Kauffman Stadium, le stade de baseball des Royals de Kansas City, qui disputaient un match-suicide contre les A’s d’Oakland. Le gagnant de cette rencontre se méritait la chance de poursuivre son parcours en séries éliminatoires en allant affronter en série de division les Angels de Los Angeles, la meilleure équipe de la Ligue américaine de baseball.
La rencontre avait débuté peu après 20 heures et s’est terminée au bout d’un épique marathon qui a duré près de cinq heures, à la fin de la douzième manche. C’était le genre de match de baseball qui rend hommage à la beauté de ce sport, où l’horloge ne compte pas et où ce n’est jamais terminé tant que le dernier retrait ne soit enregistré.
Or, il n’y a pas eu de dernier retrait, puisque le point fatidique marqué en fin de douzième manche l’a été par l’équipe hôte. C’est ainsi que ça fonctionne au baseball en fin de la neuvième manche réglementaire et de chaque manche de prolongation nécessaire. Quand l’équipe hôte marque le point qui lui donne la victoire, le match se termine sur cette note. Autrement, il faut continuer de jouer jusqu’à ce que le troisième retrait soit effectué.
Même si le match a duré près de cinq heures, je n’ai pas eu l’impression qu’il avait pris tout ce temps à être disputé. Les rebondissements ont été nombreux. Les Royals ont d’abord pris les devants avant de voir leurs adversaires les remonter outrageusement, à un point où l’on croyait bien que cette première participation de l’équipe du Missouri aux séries d’après-saison depuis 1985 allait se terminer sur cette note. Mais c’était bien mal connaître les Royals, qui ont volé six buts en fin de rencontre, orchestrant une remontée qui leur a permis de créer l’égalité en fin de neuvième manche pour forcer la tenue d’une prolongation.
Même si en fin de dixième et de onzième manche, les Royals ont envoyé un coureur en position de marquer, jamais ils n’ont pu marquer ce point qui leur aurait procuré la victoire. Les A’s, quant à eux, ont marqué en début de douzième manche. Il ne leur restait plus qu’à retirer trois Royals et la victoire leur était acquise, sauf que ça ne s’est pas passé ainsi. Les Royals ont marqué un premier point pour égaler la marque à 8-8, et se sont sauvés avec les grands honneurs quand leur receveur Salvador Perez a frappé un simple décisif qui a fait marquer Christian Colon du deuxième but, provoquant une explosion de joie au Kauffman Stadium.
Et Balzac dans tout ça? Disons que si ce match avait vu son scénario écrit d’avance, disons que celui-ci aurait très bien pu venir de l’esprit d’Honoré de Balzac, car ce match était un peu à l’image des romans qui font encore la renommée de cet immortel écrivain. Un match long, au rythme lent, à l’action saccadée, qui préparent de riches rebondissements qui nous gardent accrochés et qui garantissent une fin spectaculaire et mémorable.
C’est d’ailleurs la saison des matchs de baseball balzaciens qui s’amorçait avec cette rencontre, une saison qui prendra fin vers la fin du mois lorsque la meilleure équipe de la Ligue nationale de baseball et la meilleure équipe de la Ligue américaine de baseball auront complété la série qui permettra de déterminer laquelle des deux équipes est la meilleure cette année.
Même si dix ans nous séparent maintenant du dernier match des Expos à Montréal, il sera intéressant de voir jusqu’où iront ces Nationals de Washington qu’ils sont devenus en s’expatriant dans la capitale américaine, eux qui ont remporté cette année un deuxième championnat de section en trois ans. Je m’attends personnellement à ce qu’ils aillent affronter les Angels de Los Angeles en Série mondiale, un duel qui s’annonce déjà fort enlevant.
TVA Sports et RDS se partagent les ligues. Les rencontres de l’Américaine sont présentées à RDS, alors que celles de la Nationale le sont à TVA Sports. Quant à la série mondiale, elle sera présentée à RDS. Si vous préférez regarder le tout en anglais, où le son est meilleur, vous pouvez le faire via Sportsnet ou en vous promenant sur les différentes chaînes américaines.

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