Tous les 2 octobre, un cycle se termine et un nouveau commence. Aujourd’hui, les premières lueurs de la quarantaine se font voir, alors que je ne suis qu’à deux ans de cet âge où l’on commencerait à vivre réellement, celui où l’on a 20 ans pour la deuxième fois.
Alors que débute une journée d’anniversaire, je partage avec vous quelques faits qui ont marqué celles qui ont précédé…
En 1982, j’étais en maternelle et je pensais que j’allais avoir ma face à la une du Progrès-Dimanche juste parce que c’était ma fête.
En 1984, j’avais organisé ma fête moi-même et plein de monde est venu. C’était ma dernière fête dans un rang 2 qui n’était pas encore asphalté.
En 1985, je sautais sur un « drum » d’essence qui traînait à côté de la maison et maman avait un peu raté le gâteau de fête. En plus, les Expos jouaient à la télé ce soir-là, recevant les Phillies de Philadelphie. Ils avaient perdu.
En 1986, j’ai eu dix ans et une cassette de Madonna. Papa don’t preach, I’m in trouble deep…
En 1987, j’ai eu onze ans et je me suis acheté un petit baladeur AM-FM pour écouter la radio, question d’avoir un complément à mon autre baladeur qui lisait des cassettes. On était encore loin des iPhone et compagnie…
En 1989, j’ai eu treize ans et j’ai fêté ça au secondaire pour la première fois!
En 1994, j’ai eu 18 ans et un porte-feuille avec un homme sexy dessus. Les Expos devaient recevoir les Braves d’Atlanta pour finir une saison du tonnerre, mais le tout ne s’est pas produit. La maudite grève…
En 1996, j’ai eu 20 ans, un anniversaire bien ordinaire qui s’est ouvert tôt le matin, quand j’ai appris le décès de Robert Bourassa.
En 1997, j’ai eu 21 ans et je demeurais à Québec. J’étais allé fêter ça chez des amis dans la basse-ville de Québec, qui m’ont fait prendre de la vodka. N’ayant jamais été fort sur la boisson, j’ai englouti le tiers d’une bouteille de 40 onces en quinze minutes. Je devais accompagner mes amis dans un bar gai de la rue Saint-Jean. Je suis plutôt retourné chez moi, à l’Université Laval, en Métrobus, vomissant dans les poubelles et même dans l’autobus. Dieu merci, j’avais un sac sur moi.
En 2000, j’ai eu 24 ans. Je ne foutais rien. J’étais en sabbatique forcée suite à mon accident survenu en mai précédent.
En 2004, j’ai eu 28 ans. C’était un samedi et j’animais à la radio de Kapuskasing quand j’ai reçu une livraison expresse de Carole Champagne, l’étoile locale du country, qui m’avait fait une de ces tartes aux pommes dont elle seule a le secret, moi qui n’a pas encore à ce jour réussi à en faire une qui s’approche de cette qualité…
En 2005, j’ai eu 29 ans. J’ai fêté le tout en solitaire à Rimouski, lors d’une soirée dans un restaurant qui se changeait occasionnellement en bar gai. En revenant à Rivière-du-Loup, j’ai commis l’erreur d’avoir mis un disque plate de Dido dans le changeur de disques de ma voiture. En arrivant à St-Fabien, j’ai flushé Dido pour écouter le premier disque d’Arcade Fire, que je venais juste de me procurer. Je ne me suis pas encore tanné de l’entendre…
En 2006, année de mes 30 ans, j’étais à Sherbrooke, sur le chômage et en dépression. La première personne qui est venue me souhaiter bonne fête à minuit est le gars dont je suis tombé amoureux et qui ne voulait rien savoir de moi. Il m’a quand même marqué ce type, si bien que je suis en train d’écrire une lettre qui s’adresse à lui – je changerai son nom pour un pseudonyme – que vous lirez un de ces jours si je finis par la compléter.
En 2012, année de mes 36 ans, j’étais à Paris, montant les 96 marches de la station Lamarck-Caulaincourt pour aller manger de la pizza dans un sympathique petit restaurant de Montmartre en compagnie de mon jeune frère qui demeurait dans le secteur à l’époque. Quelques jours avant de revenir à Montréal, je suis retourné en solo manger de cette même pizza dans ce restaurant où le tiramisu est également mémorable.
En 2014, année de mes 38 ans, je suis dans un appartement de Rosemont que j’occupe depuis la fin du mois de juin précédent, toujours dans ce défi quotidien qui consiste à voler de mes propres ailes en étant un travailleur autonome. Les contraintes sont nombreuses, mais le projet n’est pas impossible pour autant. Une période transitoire qui me permettra sans doute de fêter mes 39 ans dans un contexte meilleur…
Merci d’avance pour vos souhaits!