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Sad songs say so much

Harmonie du samedi soir
Samedi 27 septembre 2014, vingt minutes avant qu’on soit dimanche 28 septembre. Je suis dans un café Second Cup du quartier Côte-des-Neiges, le même où j’allais écrire dans cette époque où je travaillais au Renaud-Bray juste à côté et où je demeurais à moins de quinze minutes d’autobus de ce café où j’aimerai toujours écrire même si la vie m’a amené ailleurs.
Avant pour me rendre ici, je n’avais qu’à enfourcher mon vélo et à l’attacher à la clôture à l’entrée, y écrire et en repartir une fois que c’était terminé pour revenir chez moi en dévalant Côte-des-Neiges comme un malade la nuit, alors qu’il n’y a presque pas de circulation, faisant mon entrée dans Ville Mont-Royal à tombeau ouvert, pédalant sur les trottoirs et empruntant le boulevard Laird – où je demeurais – à contresens.
En sept ans là-bas à faire ces pitreries à vélo, jamais je n’ai eu quelconque avertissement que ce soit de la police. Maintenant, mon vélo est brisé, dans mon nouvel appartement à Rosemont, et je dois me farcir quinze minutes d’autobus et autant de temps en métro pour retrouver ce café où sont nés beaucoup de mes écrits. Pour revenir chez moi, ça sera beaucoup plus long, puisque la ligne bleue du métro ferme plus tôt que les autres et que l’autobus qui fait le boulevard Saint-Michel ne passe qu’aux demi-heures tard le soir. Ça m’est souvent arrivé d’arriver au métro Saint-Michel et d’atteindre l’arrêt d’autobus au moment où l’autobus a quitté, me forçant d’attendre une trop longue demi-heure avant l’autobus suivant, que je n’attend pas, préférant m’en retourner chez moi en marchant, ce qui est aussi long que d’attendre le bus suivant.
Je prendrai le pachyderme qui descend Côte-des-Neiges jusqu’au métro Guy-Concordia, sur la ligne verte, que j’emprunterai jusqu’à la station Pie IX, baptisée en l’honneur d’un pape qui n’a jamais mis le pied à Montréal. De là, j’embarquerai dans un autre pachyderme qui parcoure le boulevard baptisé en l’honneur du même pape, un pachyderme plus régulier et plus fiable passé une certaine heure que son collègue du boulevard Saint-Michel. Quelques arrêts et je serai enfin revenu chez moi, déambulant sur la rue Masson devant un restaurant 24 heures où j’aime parfois y manger une pizza quand mes finances me le permettent.
J’ai découvert récemment une méthode d’écriture que j’ai commencée à appliquer sur mon idée de roman gai dont j’ai commencé brièvement l’écriture et dont celle-ci était enlisée de façon presque irrémédiable. C’est la méthode du flocon. Je ne sais pas comment je pourrais vous la résumer, car minuit vient de passer et la fatigue accumulée provoque des ralentissements à mon cerveau pendant que ma patience est mise à l’épreuve par des filles assises à la table d’à côté qui rient d’une façon qui me tape vraiment sur les nerfs.
Concernant cette méthode, je l’ai essayée cette semaine et elle donne de bons résultats que j’ai bien hâte d’approfondir pour faire avancer ce putain de roman inspiré de ma vie d’ermite des sites internets de rencontre qui n’ont rien donné, puisque je suis toujours resté célibataire jusqu’à ce jour, même si je suis déjà tombé amoureux de quelques individus qui n’étaient pas amoureux de moi. Tant pis pour eux.
Et dire qu’il y a deux ans jour pour jour, je m’envolais pour Paris pour ma première expédition outre-atlantique à vie. J’ai déjà hâte à la deuxième, même si je n’ai pas aucune idée du moment où elle aura lieu, mais je sais qu’elle aura lieu, peut-être même plus vite que je le pense. Et tant mieux s’il en est ainsi.
J’adore les avions. J’adore encore plus voyager en eux, chose qui ne m’est pas encore arrivée assez à mon goût.
Mais avant de retourner m’écraser le derrière dans le cul d’un avion, je devrai dans les prochaines minutes me lever le derrière pour aller l’écraser dans un de ces pachydermes articulés qui circule sur les rues de Montréal, à défaut d’aller l’écraser dans le visage de ces étudiantes rieuses qui ne cessent de me jouer avec les nerfs.
Au moins Elton John joue dans mes oreilles. When all hope is gone, sad songs say so much…
Tellement 1984!

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