11 h 28, mercredi 17 septembre 2014. Étendu sur mon lit, revêtu d’un t-shirt et de shorts, pendant que mijote une sauce à spaghetti sur le poêle. Elle doit mijoter encore deux heures avant que je puisse la déguster, pendant qu’un torticolis qui a débuté il y a une semaine aujourd’hui continue présentement de faire tout en sorte pour ne pas finir.
N’en pouvant plus de toujours tout remettre au moment où j’aurai enfin guéri de ce petit bobo survenu au moment où je revenais de la buanderie, les bras chargés de linge sale et de mon ordinateur portable, une lourde masse qui m’a fait faire un mauvais mouvement qui a fait en sorte qu’un ou deux muscles dans mon cou se sont tordus, provoquant sur le coup un de ces maux de cou qui n’en finit plus de finir, me contraignant à cesser temporairement toute activité physique, j’ai décidé de reprendre du service en me remettant à écrire chaque jour sur ce blogue.
Désormais, la chose va se faire différemment. Au lieu d’écrire et de courir la ville de Montréal au grand complet pour trouver le premier point d’internet sans fil que je pourrais prendre, je peux écrire chez moi et poster de chez moi depuis samedi dernier, date où un gentil technicien de Vidéotron est venu me poser le téléphone avec fil, la télévision illico et surtout l’internet, pour mon gros ordinateur – que je surnomme affectueusement ma grosse Bertha – et aussi pour un petit bidule qui me permet de faire présentement ce qui a fait cruellement défaut pendant cet été de merde – avouons-le en ce qui me concerne – que j’ai vécu, c’est-à-dire de surfer sur internet avec mon ordinateur portable qui capte un signal sans fil…
C’est un changement majeur qui va faciliter beaucoup les choses, puisque je pourrai enfin passer tout mon temps dans le développement de mon entreprise, plutôt que de le faire de façon minimaliste avec un ordinateur portable visiblement pas assez puissant pour exécuter une tâche aussi titanesque en utilisant une connexion internet qui ne m’appartient pas et que je ne peux pas utiliser aussi souvent que j’aimerais pouvoir le faire.
Même si ce torticolis me ralentit, la machine ne cesse pas de tourner pour autant. Sauf qu’avec cette pause d’écriture momentanée que je m’étais imposée, je n’ai désormais plus de raison de m’y soumettre, maintenant qu’internet est disponible sous mon toit.
Il ne me reste donc plus qu’à me remettre à écrire, sans filet, sans me soucier si c’est bon ou non. Écrire, c’est vivre. Ne pas écrire, c’est mourir. Je me suis senti parfois un peu mort pendant cette pause, alors c’est le temps de ressusciter, question de redonner vie à mon cerveau et de lui permettre d’être aussi alerte qu’il se doit de l’être pour que tous ces projets en tête avancent de la façon qu’ils se doivent d’avancer. Tous ces projets de roman, ces idées pour mon entreprise individuelle, ces trucs fous que j’aimerais bien un jour réaliser.
Ce n’est pas en restant figé qu’on avance, alors plaçons un pied en avant de l’autre, et avançons coûte que coûte, même maladroitement, vers l’action, la concrétisation et l’émancipation.
Même si les derniers jours de la saison du sud nous font un peu de nord, ce n’est pas une raison pour rester gelés aussi solidement que si on avait été jetés au beau milieu de l’Antarctique, là où il ne fait jamais chaud.
Et là, au moment que j’écris, c’est le syndrome de la page blanche qui frappe. J’écris quoi? J’écris ce qui me passe par la tête. Nous sommes à un peu plus de 90 minutes du début de l’écriture de ce texte, et la sauce doit encore mijoter pendant 20 minutes. Ça sent déjà très bon! J’ai hâte de faire cuire mes spaghettis et de les napper de cette sauce.
J’aime cette vie de travailleur autonome, où je travaille de chez moi ou de n’importe quel autre endroit sur cette planète muni d’une connexion internet sans-fil, où je peux faire plein de trucs en même temps, habillé comme la chienne à Jacques si j’en ai envie, sans qu’aucun patron ni client ne vienne s’en plaindre.
Tant que le travail est bon et livré à temps, le reste n’a pas d’importance…