C’est le genre de texte dont je n’ai pas plus idée de la façon dont je vais le finir que de la façon dont je vais le commencer. On est en fin de soirée, et il me reste moins d’une heure pour produire. Je dois noircir mes deux feuillets quotidiens, trouver une connexion internet sans fil pour vous permettre de la lire, y connecter mon ordinateur portable, aller sur le site qui héberge ce blogue, y faire un copier-coller de ce texte, appuyer sur quelques machins et finalement le texte est prêt pour être lu par quelconque paire d’yeux se trouvant sur le chemin de cet écrit.
J’écris en écoutant la radio. Derek Aucoin au FM 98,5. J’aime bien cet animateur, ancien lanceur au base-ball, qu’on a brièvement vu dans l’uniforme des Expos, le temps de deux apparitions en mai 1996, la première au Candlestick Park de San Francisco, subissant la défaite – sa seule décision de sa courte carrière dans les ligues majeures – et une dernière, quelques jours plus tard, au Stade olympique de Montréal, lançant deux manches solides contre les Dodgers, avant d’être rétrogradé à Ottawa à un niveau mineur, où il a complété sa carrière professionnelle qui a duré presque une dizaine d’années.
Derek Aucoin est un excellent animateur, mais je m’ennuie de Ron Fournier quand même!…
Tiens, tant qu’à vous jaser de n’importe quoi, laissez-moi vous converser à propos d’une belle trouvaille surprenante que j’ai faite en faisant du jogging dans un secteur du quartier Hochelaga-Maisonneuve – HoMa pour les intimes —. Je courais sur la rue Hochelaga, proche de la garnison de Montréal, lorsque j’ai remarqué la présence de tanks à l’entrée de ce bâtiment militaire. En m’approchant de la clôture qui le sépare de la rue, j’ai remarqué qu’il y avait aussi un avion exposé avec ces tanks, qui ne sont plus en service et qui servent de décoration un peu comme les petits nains de jardins.
J’ai remarqué la présence d’un avion-chasseur CF-5 Freedom Fighter, que l’Aviation royale du Canada a eu pendant presque une trentaine d’années. Étant saguenéen et ayant grandi en voyant souvent les avions de l’Armée s’entraîner dans notre ciel, cet avion ne m’était pas inconnu, puisque j’en voyais quand même souvent! Lors des spectacles aériens, je les aimais bien aussi puisqu’ils ne faisaient pas autant de vacarme que les autres avions du même genre, ce qui me permettait de les regarder voler sans avoir à me boucher les oreilles comme si j’assistais à un spectacle de Star Académie.
Je me souviens aussi d’une fois où le spectacle aérien de Bagotville était présenté une journée fraîche et pluvieuse. J’étais dans la foule le long d’une clôture qui nous séparait des routes qu’empruntent les avions pour atteindre la piste principale. Il devait y avoir cinq ou six avions CF-5 qui se suivaient, en revenant de leur prestation aérienne, en direction de leur hangar. La chaleur qui s’échappait de leurs réacteurs était transportée par le vent et nous amenait un peu de chaleur dans cette journée où elle faisait un peu défaut. Ce fut un beau moment d’un spectacle aérien dont je me souviendrai pendant encore longtemps.
Tout ça pour dire que la surprise nous attend à chaque tournant dans la route qu’empruntent nos vies, un peu comme le parcours qu’a emprunté ma course de lundi. Je suis parti de là où demeure une amie en voyage qui m’a demandé d’aller arroser ses plantes à chaque deux jours. J’étais dans un quartier que je ne connaissais pas trop et j’en suis parti à la découverte en faisant mes trente minutes d’activité physique quotidienne. Je venais d’écrire mon texte du jour que je venais de publier même si je ne l’ai pas trouvé si bon que ça.
Je ne m’impose pas d’ordre particulier. Des fois, j’écris après avoir couru. D’autres jours, c’est l’inverse. L’important, c’est que je fasse les deux. Ça me permet de chasser le stress, comme celui de savoir qu’il sera minuit dans une trentaine de minutes, qu’il me reste encore quelques mots à taper avant de finir, que je passe le tout à l’auto-correcteur, que je débranche mon ordinateur, que je m’en aille devant une buanderie pour lui piquer un peu d’internet sans fil, que j’ouvre mon ordinateur et que je fasse tout le reste pour vous permettre de lire ce texte qui se termine un peu comme il a commencé!