Blogue au thon

Suicide!

Bon… Un autre texte sur la mort de Robin Williams, comme si tout n’avait pas déjà été dit, redit, recraché, remâché, radoté…
Que vais-je en dire? Vous le saurez dans les lignes qui vont suivre. Est-ce que cela va changer quoi que ce soit à la situation? Aucunement! De toute façon, ça vous fait quoi que je pense telle ou telle chose à propos de tel ou tel autre sujet?
J’étais dans un pachyderme bleu de la STM quand la nouvelle est tombée. C’était difficile d’éviter la chose tellement de gens en ont parlé sur leur parcelle de réseau social.
Du coup, je me suis souvenu que je faisais la même chose en avril 1994, quand la radio a annoncé que Kurt Cobain s’était tiré une balle dans la caboche, à quelques milliers de kilomètres du Chicoutimi-Nord où j’étais, de retour de l’un de mes derniers vendredis après-midi d’élève de Charles-Gravel.
Apprendre la mort d’une personnalité connue par suicide, ça donne un électrochoc. Comment quelqu’un qui semblait bien aller et qui était plein d’argent a-t-il pu en venir à une fin aussi abrupte? Le genre de question que tous les pseudo-experts du dimanche racontent chaque fois que ça arrive… Et que je pose pareil pour faire semblant!
Que du babillage infantilisant et inutile, comme si ça allait ramener le défunt en vie! Mais il faut bien en parler quand même, malgré certains ayatollahs de la rectitude politique aux lunettes roses qui disent que parler du suicide de telle personne va provoquer un effet d’entraînement et causer d’autres suicides…
Alors, j’en parle! Mais j’essaie de le faire d’une façon différente sans savoir si je vais réussir à y parvenir, un peu comme une personne prise dans un cul-de-sac qui pense que c’est réellement la fin pour elle, alors qu’en réalité on finit toujours par percer ces sacs pour se retrouver devant quelque chose d’autre.
Le meilleur moyen de se sortir d’une passe creuse, c’est d’essayer des trucs. N’importe lequel, sauf se tuer!
C’est aussi de sortir, d’aller voir du monde, quitte à avoir l’air fou.
Rester seul chez soi, à ne rien faire, à laisser tomber la poussière pendant qu’on la regarde s’accumuler ne fait que donner envie que de s’étouffer avec, et ça ne fait que nous aider à voir encore pire ces choses temporaires qui nous empoisonnent la vie. De bien mauvaises lunettes avec lesquelles voir la vie!!
À force d’essayer des trucs, on finit par trouver celui qui va nous sortir de l’enlisement et qui permettra à la rivière de la vie de suivre un cours plus proche de celui qu’on espère qu’elle prenne!
Mais j’avoue que ce n’est pas toujours facile! Pourtant, c’est ce qui marche le mieux. Ça ne coûte pas cher et ça rapporte toujours beaucoup, à condition de poser des gestes et de laisser le temps au temps, apprentissage de la vie qui est parmi les plus difficiles qui soit, mais aussi l’un des plus essentiels, car une fois qu’on a réussi à comprendre ce principe, on sent s’installer en soi une forme de sagesse avec laquelle on peut passer au travers de bien des épreuves.
Il ne faut jamais adopter des trucs permanents – comme la mort – pour nous sortir d’un mauvais pas temporaire, même si la temporalité de certaines choses nous laisse croire qu’elles ne finiront jamais de notre vivant, et ça il faut bien se le rappeler lors des périodes plus sombres de nos existences.
C’est le genre de truc que je me dis chaque fois que j’apprends le suicide de quelqu’un, peu importe si le défunt est de notoriété publique ou s’il ne s’agit que d’un simple quidam sans histoire, comme la très grande majorité d’entre nous.
Ces temps-ci, l’argent manque quotidiennement et la motivation me fait parfois défaut. Mais je me dis que tout ça un jour sera derrière. J’essaie des trucs pour m’en sortir, et ça commence un peu à marcher, pas encore assez à mon goût, mais il faut bien que ça débute un jour ou l’autre. Car je sais que tout ça va me mener quelque part qui me fera comprendre que tout ça en valait la peine pour la poursuite de la suite des choses.
Alors, continuons de vivre, même quand la mort fait des nœuds dans nos veines. Si on pousse le sang dedans assez fort, la vie finit par reprendre ses droits, à condition de ne pas lâcher! La vie vaut trop la peine d’être vécue pour qu’on l’arrête pour des peccadilles temporaires à un moment où le vent est peut-être en train de tourner du bon bord.

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