Blogue au thon

Passages nuageux

Jour de panne sèche en ce 3 août
C’est un jour où rien ne veut sortir, où j’ai envie de ne rien dire ni de rien faire. Un jour de découragement comme il m’arrive d’en rencontrer depuis les débuts de cette aventure.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, même dans les pires moments de découragement que j’ai pu vivre dans les trois derniers mois, jamais ne m’est venue l’idée de regarder derrière, signe que la Vie, sans doute, m’envoie pour me confirmer que je suis dans la bonne direction.
Sauf que…
Des fois, je me demande comment aurait pu être ma vie si je n’avais pas opté pour tel ou tel autre chose à tel ou tel autre moment dans mon existence. Je ne peux qu’imaginer des réponses que je n’aurai jamais, car mon histoire ne s’est simplement pas écrite de cette façon. Elle s’est tracée jusqu’à présent au fil des jours que j’ai vécu jusqu’à ce moment.
Je ne sais d’aucune façon comment elle va continuer de se tracer. J’en suis responsable jusqu’à un certain point, mais l’ignorance de ce qui s’en vient est à la fois source d’espoir et d’anxiété. Des fois, je suis positif et motivé pour ce qui s’en vient, d’autre fois je suis sombre et pessimiste. Mais il faut continuer quand même!
La seule chose que je sais, c’est que je suis encore vivant, à un âge où tout peut encore se produire. Je n’ai pas de maladie, mes quatre membres sont fonctionnels, je suis sain d’esprit, le strict minimum pour que ce tout puisse s’amorcer. Ne manque plus qu’un peu de courage! Si, dans mes moments optimistes, il ne fait pas défaut, je m’en ennuie quand les moments sont plus sombres. Tout semble dans le fond quelque chose de cyclique.
Je suis donc dans la partie sombre du cycle, quand l’optimisme et le courage prennent du recul et du repos pour revenir plus fort au moment où je m’y attends le moins.
Et s’ils ne revenaient jamais? J’en ai parfois bien peur. Pourtant, ça revient toujours! Mais ne faut-il pas ne rien tenir pour acquis dans ce bas monde?
Je pense pour me motiver à tout ce que j’aimerais faire, ces voyages que j’aimerais accomplir, ces livres que j’aimerais rédiger, cet envol que je ne cesse d’imaginer même quand ça va moins bien.
Justement, je continue d’imaginer ce moment où, enfin, cet envol personnel et professionnel finira par se faire. C’est peut-être la seule résistance – à part l’écriture – que je puisse me permettre dans les circonstances.
C’est ma façon d’empêcher la déprime de prendre trop de terrain dans mon imagination et de la contraindre qu’à n’être que passagère, ce qu’elle doit toujours être.
Pour que les ambitions à long terme puissent enfin se réaliser un de ces jours, il ne faut pas que je me laisse distraire par toutes sortes de préoccupations négatives à plus court terme. Il faut viser le cap, le maintenir bien à vue et se dire qu’il faut qu’on s’y rende maintenant, une fois pour toutes, quel qu’en soit le prix. Se dire aussi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais que cela ne doit pas être une excuse pour reporter le tout à plus tard, car on l’a déjà fait assez souvent comme ça, que la vie est courte et que l’on est de moins en moins jeune, qu’il faut le faire pendant qu’on a encore toutes ses facultés physiques et mentales.
Se dire qu’on se sentira bien comme jamais une fois qu’on aura enfin atteint ce sommet, que chaque effort qu’on y met nous permettra de l’atteindre, même ces faux pas que l’on appelle erreur, que l’on ne désire pas faire, mais qu’on finit toujours par accomplir même si parfois ce sont les meilleures choses que l’on peut faire pour nous permettre d’apprendre à ne pas les répéter.
Quand on est dans une partie plus noire de ce cycle, on a l’impression que tout va au ralenti et qu’on s’en va chez le diable. Pourtant, les lunettes du pessimisme ne nous donnent jamais une vue réaliste de la situation. Elles ne font que s’installer devant nos yeux spontanément et finissent toujours par partir d’elles-mêmes. Il ne faut simplement que ne pas se laisser guider par elles.
Après la pluie, le beau temps. Après l’hiver, le printemps. Après le désert, l’abondance. Suffit de se le dire et de continuer malgré tout jusqu’au point où tout balance dans le bon sens…

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