NDLR Ceci est le fruit d’une réflexion survenue après la lecture de la carte postale d’un ami – Samuel – présentement en Europe. Après quelque temps en Espagne, il est en Italie et terminera son voyage en Allemagne. Que je l’envie, ce cher ami! Je me permets donc de lui dédier ces quelques mots…
Voyager. Quel beau mot, quelle belle expérience! Le simple fait de voyager, c’est de se confronter à de nouveaux paysages, de nouvelles personnes, de nouvelles façons de voir la vie, de vivre la vie. De ces collisions naissent aussi d’autres chocs à l’intérieur de soi-même, par rapport à ce que l’on est, à la façon dont on perçoit les choses, à la façon dont on vit la vie.
Nos corps ne sont pas qu’une charpente corporelle que nous trimballons partout avec nous, mais sont eux aussi une entité géographique à part entière qui a la possibilité de se déplacer d’elle-même. Nos membres et nos organes, parties physiques de cette entité, voyagent au même rythme que nos pensées et nous aident à les ressentir quand elles sont bouleversées, remises en questions ou confirmées.
Le voyage sème en nous plein de choses qui font en sorte qu’il se poursuit encore une fois rendu au bercail, quand ces collisions internes nous révèlent encore d’autres choses, un peu comme des graines semées en nous. Par ces révélations, quelles que soient leur nature, on est confronté au fait que la vie est un long voyage dont chaque étape n’en est qu’une composante, et que les points où la vie change de cap ne sont que des correspondances vers un nouveau volet du voyage qui s’est amorcé à la seconde de notre naissance.
Le simple fait que la vie soit un voyage n’est pas une excuse pour rester assis sur sa chaise en regardant le train passer béatement, mais plutôt une obligation de vivre de ces voyages pour rendre ce grand voyage qu’est la vie encore plein de raisons de se prouver qu’il en vaut la peine qu’on le vive, et qu’uniquement dans le but de s’élever spirituellement, il faut qu’il nous sorte de notre zone de confort, afin qu’on soit confronté à nos faiblesses, à nos défauts, à ce qu’on aime moins voir et savoir de nous, dans le but d’avoir le courage de nous regarder tel que nous sommes et de nous améliorer.
On ne sera jamais parfaits. Le voyage nous aide à nous le rappeler, mais aussi à s’en approcher…
Montréal, Quartier Rosemont, 22 h 41, 20 juillet 2014, posté sur internet une heure après, profitant du Wifi gratuit du McDonald’s, coin Masson et Iberville, sans même avoir payé quoi que ce soit… Chut!!