Je ne saurais dire si ça va bien ou mal, mais disons que je navigue dans une zone remplie de turbulences.
Je vis depuis 2007 dans un appartement loué à rabais par un gentil propriétaire qui vient de vendre sa maison, sauf que le résultat sur mes finances sera catastrophique : une hausse de 130$ de mon loyer par mois effective dès le 1er mars.
Déjà que je ne roule pas sur l’or et que mes finances ne se sont pas encore tout à fait remises du conflit de travail de novembre dernier, cette tuile m’a encore plus l’effet d’une claque sur la gueule, d’autant plus que je perd simultanément la connection internet sans-fil qui était disponible et dont j’avais accès en tout temps, au point d’annuler mon propre abonnement internet.
Je me dis que je dois continuer, que ce qui ne tue pas ne fait que rendre plus fort, mais j’avoue que c’est difficile de continuer de garder la tête haute, de tenir à mes objectifs, coûte que coûte. J’aimerais ça moi aussi me payer un char, du nouveau linge, des voyages, mais je me demande si je finirai par y parvenir, avec toutes ces dettes et ce revenu misérable qui m’empêche de les honorer.
Mais je trouve la force de continuer quand même à écrire, à soumettre des idées de reportage, à semer dans le désert. C’est la seule issue que je connais. Cesser de semer serait un peu comme me suicider.
On ne sait jamais quelle graine germera en premier, ni de quelle façon ça se produira. Mais maudit que je pense que c’est le temps que ça arrive.