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Top 3 des choses que je crains à vélo

Je suis cycliste. Cela a plusieurs avantages : ça ne me coûte pas cher pour me déplacer, ça me garde en forme et ça me permet de vivre des aventures que je ne saurais vivre en voiture. Mais comme toute médaille a aussi son côté sombre, je vous parle aujourd’hui de choses qui rendent périlleux mon style de vie.

J’ai volontairement exclus le vol et les chutes dans ce petit palmarès, car tout le monde craint que ça lui arrive. Je n’ai jamais été victime de vol, m’étant prémuni d’un bon cadenas. Cependant, le danger court toujours. Quant aux chutes, j’en ai eu deux bonnes en 2011. La première, survenue à Laval, m’a contraint à rentrer chez moi la jambe gauche en sang pour aller passer une nuit à l’Hôpital Général Juif de Montréal afin de me la faire coudre. Deux mois plus tard, juste après ma fête, j’ai pris une autre bonne plonge, celle-là juste à côté de chez moi, sur le chemin de la Côte-de-Liesse. Ma tête et ma poitrine ont alors heurté violemment le trottoir, causant quelques égratignures. Mon casque, qui n’est certes pas le plus beau ni le plus élégant, a merveilleusement tenu le coup. Je n’ai pas eu besoin d’aller à l’hôpital cette fois-ci, malgré une fracture à une côte. Je m’en étais déjà fracturé en 2000 lors d’un accident de voiture et il n’y a aucun traitement autre que celui de laisser la nature faire son travail, tant que le poumon en dessous ne soit pas perforé, ce qui n’était pas le cas heureusement.

 

#3 Les portières de voitures

 

J’ai souvent entendu ces histoires d’horreur de cyclistes ayant percuté une portière de voiture, certains ayant même payé de leur vie ce genre de rencontre. Quand je roule dans une rue où des voitures sont stationnées, je pense toujours à ces histoires et redouble de prudence. Je ralentis et tâche toujours de garder une bonne distance vis-à-vis les voitures stationnées, tout en demeurant raisonnable dans l’empiétement que je cause sur la voie publique. C’est bien beau vouloir éviter les portières qui ouvrent, il faut aussi éviter ces voitures qui roulent à notre gauche. N’empêche, je ressens toujours un certain effroi lorsqu’une portière s’ouvre à ma droite. Il n’arrive rien malgré le sursaut, mais la crainte qu’un beau jour je rentre avec fracas dans une de ces portières demeure…

 

#2 Les pachydermes de la STM

 

Je me voyage à vélo de la mi-avril jusqu’aux premières neiges, ne m’achetant des titres de la STM que lorsqu’il est nécessaire que je me voyage par les transports en commun, que ce soit lorsqu’il pleut ou lorsque j’ai envie de me déplacer sans être encombré de ma bécane. Le reste du temps, je paie ma passe de l’AMT. Demeurant à côté d’une gare de train de banlieue, j’aime bien l’avantage de rejoindre le centre-ville en dix minutes en passant sous le Mont Royal plutôt que la demi-heure que prend le trajet 165 de chez-moi jusqu’au métro Guy-Concordia.

 

Si j’aime bien être dans un autobus l’hiver, l’été je déteste les avoir à mes côtés quand je pédale. Cela m’arrive souvent, sur une rue, d’arriver sur cette dernière en même temps qu’un de ces pachydermes. Je le dépasse et prend de l’avance sur lui, assez pour avoir la paix deux ou trois minutes, jusqu’à ce qu’il me rattrape, me dépasse et s’arrête devant moi. Et le manège recommence jusqu’à ce qu’il se soit trop éloigné de moi, si je n’ai pas changé de rue avant.

 

#1 Les mouffettes

 

Laissez-moi vous raconter une tranche de ma carrière d’animateur radiophonique. Été 2004, je suis animateur du matin à Kapuskasing. N’ayant ni voiture, ni vélo pour me déplacer, je ne comptais que sur mes deux jambes pour aller travailler, beau temps mauvais temps. Sur le chemin, je rencontrais souvent des mouffettes. Tellement que je prenais plaisir à les regarder. Une mouffette, c’est adorable mais de loin seulement, et on se doute bien pourquoi! Elles ont une belle frimousse, un pelage unique et si ce ne serait pas de l’odeur, bien des gens en auraient comme animal de compagnie. – Il est désormais interdit au Québec de déglander une bête puante et d’en faire un compagnon domestique. Dommage! – Je me suis mis à les craindre à vélo une soirée où je revenais d’un périple merveilleux que j’avais fait presque sur un coup de tête, partant un beau matin de Laval – où j’avais laissé ma voiture, à cette époque où je l’avais encore, elle qui me manque encore parfois – pour me rendre jusqu’à Hawkesbury, en Ontario. Le périple avait duré une douzaine d’heures et pour revenir, il me fallait traverser le Parc National d’Oka. N’ayant à l’époque ni phares, ni réflecteurs, l’exercice s’est avéré pénible, ayant croisé au moins cinq de ces bestioles à cet endroit où la nuit est certes magnifique, mais où la piste cyclable n’est pas éclairée.

 

Quelques semaines plus tard, c’est à Saint-Jérôme que je suis passé le plus près de ma vie de me faire asperger du musc nauséabond sécrété par les glandes anales de ce mignon mustélidé. La bestiole avait la mèche courte, s’étant faite japper pendant de longues minutes par un chien qui ne voulait pas qu’elle entre dans son territoire. Une mouffette donne toujours des avertissements avant de juter. Elle tape du pied, elle siffle, elle danse sur ses pattes avant. Elle avait déjà tout fait ça alors que je passais pour observer le spectacle. C’est alors que je me suis retrouver à passer à moins de dix pieds d’elle, qui me fusillait du regard. Même si mon vélo avait brisé de façon irrémédiable dans les minutes précédant cette rencontre, j’ai pédalé de toutes mes forces pour m’éviter l’expérience du bain de jus de tomates – qui serait d’ailleurs totalement inefficace, contrairement à la croyance populaire.

 

Un face-à-face avec une mouffette, on n’en meurt pas comme si on l’avait fait avec une portière, ni avec un pachyderme de la STM, mais on s’en souvient longtemps… Cyclistes, prenons garde aux mouffettes!!

 

 

 

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