Laissez-moi vous ressortir ces quelques clichés de mes archives.


Ne remarquez-vous pas quelque chose d’inhabituel? Pourtant, ces photos n’ont pas été prises ni à Toronto ou à Londres ou New York, mais bel et bien en banlieue de Paris, capitale de la France, Mecque de la Francophonie, là où on s’attend à ce que le français règne en roi et maître sans trop craindre Shakespeare et ses sbires.
Et pourtant, Shakespeare s’invite dans le français de la France sans même que ne se soit donnée la peine de le traduire dans la langue de Molière. On n’a qu’à regarder le nombre de mots anglophones acceptés chaque année par l’Office de la langue française…
Et chez nous, à 5500 kilomètres de Paris, la situation ne semble pas si pire que ça, car nous avons la loi 101 qui s’avère fort utile malgré tout dans la protection de notre langue, sauf que ce barrage commence à avoir des trous.
J’ai remarqué que nous ne faisons pas seulement qu’employer de plus en plus de termes anglophones, mais qu’aussi l’anglais s’invite aussi dans nos structures de phrases, ce qui fait que parfois nous parlons anglais en français sans même que l’on s’en rende compte.
Bien que je porte une attention quasi-obsessionnelle à la qualité de ma langue, je vous avoue bien humblement qu’il m’arrive moi aussi, sans doute tout comme vous, de l’échapper une fois de temps en temps, et d’emprunter des mots et des structures de phrases à la langue de Shakespeare.
Pauvre Molière! Son sommeil doit être parfois difficile…
