Je suis embarqué sur ma balance ce matin et je n’ai pas du tout aimé ce que j’ai vu. Le sentiment s’est répété quelques minutes après, lorsque j’ai regardé combien de grenailles il me reste dans mon compte de banque. Je n’ai pas regardé la colonne des grenailles que je dois, car je crois bien que je me serais effondré illico en larmes.
Encore une fois retombé dans le péché, encore une fois repris du poids perdu, encore une fois replongé dans les dettes. Avec un retour d’impôt qui s’est avéré moins important que prévu, il y a effectivement de quoi vouloir tout lâcher et fondre silencieusement en larmes dans son chez soi dans l’anonymat le plus total.
Cette fois-ci, je sais que je ne dois pas succomber à cette tentation trop facile. Je n’ai plus le choix. Il faudra me donner le coup de pied au cul le plus déterminant de mon existence, et surtout ne plus jamais le repousser, car le faire pourrait avoir des conséquences encore plus funestes que l’inaction que j’ai hélas trop souvent pratiquée dans une insouciance qui me déshonore.
Devant ce désarroi, je sens malgré tout un autre sentiment qui me pousse à agir différemment, à voir cette situation comme l’occasion d’un nouveau départ plutôt qu’un désarroi contre lequel m’écorcher tout en lui permettant de m’enliser sans que je n’y fasse quoi que ce soit. Cette petite flamme qui me dit qu’il faut que cette fois-ci, je joue le tout pour le tout, que de toute façon il me faut le faire une fois pour toutes, à condition toutefois que je ne le reporte pas indéfiniment, car tous ces reports ont été néfastes.
La quarantaine a beau approcher dans moins de quatre ans, je m’estime encore assez jeune pour être capable de réaliser ce double défi colossal mais réalisable : celui de redresser mes finances tout en réalisant cet amaigrissement que j’ai tant de fois rêvé, tenté de faire avec plus ou moins de succès.
Plus j’y pense, plus ces deux objectifs que sont l’enrichissement et l’amaigrissement ont un point commun : ils me forceront à travailler mes compétences de gestionnaire, à les développer comme jamais elles ne l’ont été. Au bout du processus, je serai en meilleure santé à la fois physique et financière et j’aurai de plus développé de nouvelles cordes à mon arc.
Je ne peux donc que gagner en me lançant dans cette aventure. Elle sera difficile, mais elle en vaudra tellement la peine.
L’adversité est parfois cruelle, mais elle a le mérite de nous pousser dans le coin jusqu’à ce qu’on décide de lui répliquer en lui plantant en pleine face le meilleur de nous tout en ayant le cran de l’améliorer davantage directement sous son nez. Car la vie, l’espoir et l’amour triomphent de tout et doivent toujours le faire, coûte que coûte!! Et il n’est jamais trop tard pour les faire gagner, malgré les défaites passées, malgré les mauvaises tentations qui rôdent. La suite des choses, vue de cet angle, s’annonce donc palpitante. Alors, on fonce!
GO! GO! GO! 🙂
Quelle aventure?