Britney Spears est une grande guitariste

Je vais vous avouer quelque chose aujourd’hui : j’ai toujours rêvé de pouvoir jouer de la guitare comme le fait si bien Britney Spears, qui manie les cordes de sa Gibson Lespaul 1982 avec le même doigté qu’elle emprunte pour manier ses douces cordes vocales, capables de toutes les harmonies inimaginables.

Un tel coming-out m’attirera sans doute les foudres de fans de Madonna et de Lady Gaga, qui tenteront de me ridiculiser en sortant toutes sortes d’arguments tout aussi farfelus les uns que les autres. Britney sait pas chanter. Britney danse mal. Britney fait du lipsync. Ouais pis?? C’est ma déesse!! C’est ma musicienne préférée, tellement que je vais m’appeler sur Facebook « Jean Tremblay-Spears ».

Après tout, les fans de Madonna s’appellent bien « Chose Ciccone Laframboise » ou ceux de Gaga « Machin-chouette Germanotta Tranchemontagne-Vaillancourt » et personne ne chiâle!?

Non mais ils font vraiment pitié eux autres, les ceuzes qui me jugent!!

Je reprends mon sérieux ici, juste pour dire qu’ils font vraiment pitié, au même titre que les fans de Britney, Beliebers et autres chauvins musicaux que je vois s’entredéchirer sur les réseaux sociaux juste pour sauver l’honneur d’une étoile de la chanson qui dans le fond se fout bien d’eux.

J’ai déjà joué ce jeu dans une vie antérieure, m’obstinant énergiquement avec des fans des Spice Girls que je vomissais à l’époque, mais que j’écoute maintenant dans mon Ipod en esquissant un certain sourire. Il faut dire que j’avais l’influence négative d’un voleur de disques fan trop hystérique de Madonna que j’ai considéré trop longtemps comme un ami, un type qui faisait du harcèlement de fan de Britney Spears aussi énergiquement que Duplessis cherchait des communistes et des témoins de Jéhovah dans les années 50, comme si cela mettait en danger les fondements même de la société.

Je me demande bien en quoi aimer un artiste au détriment d’un autre qu’on déteste nous rend plus hot que celui qui aime cet artiste qu’on déteste. Plus souvent qu’autrement, celui qui gaspille temps et énergie à harceler l’autre ne finit que par se caler lui-même aux yeux de ceux qui le voient aller dans ces enfantillages que même de vrais enfants de 12 ans n’oseraient pas faire dans leur cour d’école.

Le plus triste, c’est quand le harceleur réussit à entraîner le harcelé dans un tourbillon d’engueulade qui n’en finit plus de finir. C’est à ce moment-ci qu’il faut comprendre qu’il ne faut pas leur répondre, car ils attaquent toujours. Ils réussissent à transformer n’importe quoi en combustible qui alimente le feu de leur insulte.

Il y a un moyen de s’en sortir si jamais on tombe sur pareil fan hystérique. Simplement l’ignorer. Comme ça, on pourra affirmer sans crainte que Britney chante bien, que l’on s’appelle « Claude Ryan Ciccone Germanotta », même si on a l’air fou. Et ça, c’est notre problème après tout!